Vol Rando CHVD 2022
Date du vol rando : 21/05/2022
Organisateur de la sortie : Amaury Welemane
Participant(s) à la sortie : Guilhem Mobé, Amaury Welemane
Massif : Bauges
Orientation du déco : Sud-Est
Altitude du déco : 1542m
Dénivelé : 1200m
Durée de la marche : 2h30
Distance totale de la marche : 5km
Atterro : Vache
Itinéraire de montée :
Depuis Cruet, monter vers le Col de Marocaz par le Pont du Lieutenant et la route des Beaux. Puis suivre l’itinéraire de randonnée jusqu’au Chalet Ducray, puis viser le Col du Pré du Tour et enfin le Col de la Sciaz, avant l’ascension finale au Mont Pelat ou au Mont Morbié, à côté l’un de l’autre.
Récit de l’aventure :
Au début d’un projet ambitieux de vol bivouac à travers les Bauges, je proposai aux volontaires de m’accompagner au sommet du Mont Charvet. Chacun le connaît au moins de visu puisque c’est la belle langue d’herbe qui trône 600m au-dessus de notre cher Montlambert. J’avais depuis longtemps envie d’y décoller, et pour l’atteindre, j’avais opté pour un nouvel itinéraire, histoire d’arpenter d’autres sentiers. Je laisse donc la voiture à Cruet afin d’entamer l’ascension vers le Col de Marocaz, qui mène au village de La Thuile, fort connu pour ces magnifiques toitures (c’était plus fort que moi). La montée est agréable et fraîche, mais je me dis que je ne dois pas traîner car en commençant à 18h, et avec un panneau annonçant 2h30 jusqu’au col, y’avait de quoi m’inquiéter de ne pas arriver à destination avant la nuit. Car après se profilait un autre crapahutage jusqu’au Charvet lui-même. Finalement le temps était bien surestimé, et je profite d’une belle pause à mi-chemin. Ce moment est très important puisqu’avec Guilhem, qui s’était montré chaud patate frite pour m’accompagner dormir en montagne, on est entré en connexion télépathique afin d’assurer l’approvisionnement en orge, malt et houblon du bivouac. N’ayant pu me retrouver au début de la randonnée, l’idée était qu’il laissât sa cariole au Col du Marocaz pour partir à mes trousses. Il connaît bien le coin le garçon, et son imitation de la grive musicienne me fit vite comprendre qu’il m’avait retrouvé… Puisqu’on était déjà entre chien et loup (moi je bois mais j’aboie pas), décision est prise de se garder la grimpette finale pour le réveil et de poser nos baluchons au lieu-dit « Chalet Ducray », ma foi fort bucolique endroit. On refait le monde, on admire la voûte céleste, on aperçoit même une filante chacun, et il est déjà demain : le ciel nous attend !
On décide cependant avant de se coucher que la finesse requise pour parvenir à un champs suffisamment accueillant dans la vallée du Lindar n’est pas optimale. Il vaut mieux s’envoler depuis un autre sommet, dans la continuité du Charvet, où nous passons parfois pour gagner l’Arclusaz : le Mont Pelat et le Mont Morbié, les deux tétons qui surplombent le Rocher aux Oiseaux. Il reste une petite heure de marche le samedi pour laisser le temps à la brise de s’installer et aux thermiques de se former. Guilhem espère qu’un petit vol d’ascendances sera possible, et moi je m’apprête à décoller dans le même sens, vers Saint Pierre d’Albigny, pour regagner ensuite l’intérieur des Bauges et d’autres aventures. Mais en-dessous de nous, il n’y a personne qui sort, pas même un gun, et il est pourtant 11h passées. La brise est là mais suite au déco de Guilhem, on se rend bien compte de la stabilité de la masse d’air, et ce même à 1500m. Ce qui me fait changer mon fusil d’épaule : je veux aller de l’autre côté moi, sauf qu’on ne peut décoller que vers le sud. Alors je change de téton et je m’installe au Morbié, pour un coup de bluff. J’inaugure le « déco-cairn » afin d’aider à lever la voile, puis la réorienter vers l’est pour rentrer dans le massif, surpasser le Mont de la Vierge et poser le plus loin possible vers le début d’une prochaine marche vers le Colombier.
En attendant, Guilhem réussit presque à reposer à sa voiture et atterrit finalement sur les hauteurs de Cruet. Il s’autorise donc le luxe de remonter à pied et de valider le même dénivelé de ce vol-rando en mode bivouac !
Merci à lui de m’avoir accompagné pour le début d’un long périple…
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