« Une réparation de bonne fortune » ou « les dessous miraculeux d’un premier AR au Granier »

par | 12 Mai 2008 | Inclassable | 0 commentaires

ACTE 1 TOUR DE CHAUFFE ET STARTING BLOCKS

Jeudi, Grand Ratz : Déco thermique, arbres bien présents, je psychote allègrement, terrorisé à l’idée de brancher ma voile et de ne pouvoir voler vendredi car, les oracles sont formels, vendredi sera fumant.Finalement je décolle sans rien accrocher et c’est l’esprit tranquille que la journée s’achève.
Après avoir imploré les dieux du vent et de la convection, je vais me coucher avec les poules, histoire d’être en forme car les oracles sont formels etc…
Vendredi Saint Hil : 12H 30 et ça commence à bien tenir devant le déco… J’ai bien dormi, bien mangé, j’ai enfilé toutes mes polaires, mes gants, mes sous gants, la radio est chargée, le vario itou. Et comme le disaient les oracles…
Donc, par tous les thermiques, c’est parti, je commence ma course d’élan !

ACTE 2 DRAME SUR LA MOQUETTE

Course d’élan qui s’arrête immédiatement mes suspentes de frein sont accrochées dans une des poutres en bois qui bordent la moquette. PAS GLOP PAS GLOP !!
Nom d’une dégueulante ! non seulement elles sont accrochées mais deux d’entre elles sont cassées.
Assommé par ce désastre, j’ai à peine le temps de constater que tous les copains (le terme me semble alors excessif en ce moment pénible) ont décollé, comme si ils n’attendaient que mon infortune pour chasser le thermique…
Mû par un dernier espoir, je cours vers Prévol, m’engouffre dans le magasin et implore « vous avez des suspentes ? ». Le silence qui suit, la seconde d’après, me fait l’effet d’une dégueulante -20M/S de 15km de diamètre.
C’est tout ce que j’ai me répond-on en me montrant une vague boite (genre « ultime étape avant la poubelle) ou s’emmêlent des restes de suspentages visiblement récupérés de voiles hors d’usage.

ACTE 3 REDEMPTION MIRACLE ET TUTTI CUANTI

Le temps de faire quelques réparations pifométriques et 4 nœuds de 8, je repars pour un vol de test. Wagas timides, tests et vérification visuelles, je me pose. Ma radio m’annonce pendant ce temps là que comme le disaient formellement les oracles les conditions sont top et que les autres s’éclatent (l’enfer c’est les autres). Je l’éteins immédiatement, faut pas non plus tomber dans le masochisme.
Je suis d’humeur à figurer demain en première page de la presse à sensation et sur les sites sataniques (rubrique « folie meutrière à Corenc : une famille décimée »). Je remonte dans le funi et finalement, afin de donner un dernier sursis à ma petite famille je retourne sur la moquette. Peut être qu’une heure à zoner sur les falaises vont me calmer ??
Au niveau de l’école d’escalade, le dieu des psychopathes volants m’offre la plus belle pompe que j’aie croisé cette année -1300 m de gain- et ma première dent. Nom d’une biroute, ça va mieux !
Une nuit plus tard (sans remake de « massacre à la tronçonneuse ») re-déco, re-dent mais AR au Granier en plus. Une « première par suspente », finalement à ce prix je m’en sors bien.

MORALITE

Suspente contre fer à béton, laisse béton.
Pompe de 15 heures, bonheur.

Marc

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