Mardi matin, Jean-Pierre et moi nous donnons RV pour nous faire le Grand Replomb depuis l’attéro de La Gorge.
Bonne nouvelle : depuis les orages de septembre dernier qui avaient bien endommagé le hameau de La Gorge et le sentier, une route forestière a été reconstituée rive droite (côté attéro à 950m d’altitude). Elle permet de monter jusque vers 1100m d’altitude où l’on rejoint une prise d’eau. De là, on peut traverser les pieds au sec le ruisseau du Vorz et remonter rive gauche sans difficultés. Une trace permet de remonter en bordure de la forêt ; les arbres arrachés lors de la crue ont été enlevés, la grosse canalisation en fonte a été réparée. Bref, l’on rejoint sans peine le petit barrage vers 1400m d’altitude, à partir duquel la vallée s’élargit. La remontée vers le refuge Jean Collet (1950m d’altitude) se fait à l’ombre. Grâce à l’orage de la veille, la végétation est encore bien humide et il fait encore relativement frais.
Pause au refuge, discussion avec la gardienne (une idée : oragniser une sortie CHVD au Grand Replomb fin août avec nuit dans ce sympathique refuge…)
Nous arrivons au sommet (2450m) vers 11h00, après 3h30 de montée.
Un aigle vient nous faire un petit bonjour et nous donne des indications sur l’aérologie : il doit battre des ailes !
Vue sur le lac de Crop depuis le sommet
Les gros cumulus qui se développent sur le Grand Pic nous mettent « à l’ombre » et la brisette tant espérée n’est pas au rendez-vous.
Nous prenons le temps de manger notre casse-croûte. Les nuages ne se développent plus et ont même tendance à laisser passer par moments le soleil.
Vers 12h00, la brisette de face s’établit et nous préparons nos voiles sur la pente herbeuse.
Je décolle le premier et file vers le lac Blanc.
Je suis un peu bas et arrive cinquante mètres sous la lac. Pas de brise pour me remonter au niveau du lac. Je me dirige donc vers les faces Nord-Est de Saint-Mury et bénéficie de petites bulles thermiques qui me permettent de me maintenir.
En m’avançant vers la vallée, je sens un léger vent de sud-ouest qui me contre. L’instabilité générale me permet de perdre très peu d’altitude.
En revenant vers l’attérissage, Jean-Pierre m’indique qu’il y a une légère dégueulante. Je me prépare donc à attérir face à Belledonne, en perdant de l’altitude au-dessus de la dernière maison.
Des bulles thermiques partent en direction de la forêt…
Mon dernier virage en entrée de terrain … se termine au sol. Mon airbag remplit sa fonction. Une cheville encore douloureuse me rappelle que cet attéro n’a pas été très calme.
Stéphane m’indiquera le soir même que la semaine dernière en se posant au coucher du soleil il aait trouvé l’aérologie bizarre à cet endroit… Méfiance…
Ce vol du Grand Replomb reste l’un des musts en rando-parapente dans Belledonne.
Et pour ceux qui veulent moins marcher, il y a d’autres départs à pied, mais il faut faire une manip de voiture…
Texte : Antoine
Photos : Jean-Pierre
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