Le Petit Tas est la dépression située sur la barrière orientale de la Chartreuse, juste au nord du piton de Bellefond. La possibilité d’y décoller y était déjà mentionnée dans le mythique topo « Ne partez pas sans aile », un de ces topos des années 90, austère à souhait, grossièrement dactylographié, et sans photos.
Malgré cet aspect historique, j’ai longtemps ignoré cette possibilité, principalement pour des raisons logistiques (départ peu évident, navette fastidieuse…), jusqu’à ce que je trouve la solution idéale du bus. Après un premier but il y a 6 mois, je retente ma chance ce lundi matin.
A l’arrivée du bus matinal au col de Marcieu, on attaque aussitôt une montée un peu fastidieuse dans un classique foret chartrousine; puis le très beau cirque de l’aulp du Seuil ; et enfin les magiques hauts plateaux de Chartreuse, alternance de plaques de neige résistantes et infinis champs de crocus ; au milieu de cela, batifolent marmottes et chamois. Après 20 minutes de traversée, on se retrouve au Petit Tas, objectif du jour.
Sans être particulièrement difficile, le décollage est un peu technique : pas très large, avec quelques cailloux un peu gênants, 2-3 sapins pour agrémenter le tout et une pente qui s’accentue rapidement. Il est à peine 10h et le thermique est déjà bien installé juste devant le déco, avec des cycles puissants alternant bonnes bouffées et rouleaux traitres, ce qui ne facilite pas les choses. Finalement, je décolle dans une bon cycle ; le thermique est bien là devant, costaud ; quelques aller retour sur les rochers puis je décale en vallée, n’ayant pas trop le temps de visiter le coin. Survol de St Hil, qui se réveille à peine et posé classique à Lumbin, avant de reprendre le bus, qui me ramènera pour midi vers Grenoble et le boulot qui m’attend.
Bilan de la matinée : une balade facile dans un coin bien sauvage, la découverte d’un nouveau déco à fort potentiel (avis aux amateurs de VolàJac !), et un vol de belle ampleur. Bref, à refaire…
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