Ce dimanche, Antoine nous propose d’aller voler à l’aiguille du Goléon, au dessus de la Grave. Malgré un isotherme honteusement élevé, le rendez-vous n’est pas si matinal : 6h à Eybens. Comme nous sommes 6, mon minibus spécial parapente fera l’affaire pour nous transporter tous jusqu’au hameau de Valfroide.
On termine de faire les sacs en n’oubliant pas les gourdes car la soif risque de nous guetter, ni les crampons, parce que le chef il a dit qu’il fallait les prendre 😉
Départ quand même bien frais à 7h45 dans l’ombre et la dégueulante du matin, surtout pour tous ceux qui ont prévu de monter en short.
L’arrivée au refuge se fait au soleil, et là tout change !
Séance de badigeonnage et réajustement vestimentaire, les polaires tombent, les manches longues volent et vont rejoindre l’étendage sur le sac, et Jean-Pierre qui n’a qu’un pantalon passe en mode baby-gros !
Petite redescente vers le lac, vues de carte postale en tous sens,
ça donne presque envie de rester là pour faire trempette dans ce cadre enchanteur, mais on a encore du chemin à faire …
A l’ancien refuge Carraud, un curieux cairn nous donnera un aperçu de ce qui nous attend.
Dans la longue traversée du désert de la moraine avant d’atteindre le glacier Lombard.
Enfin la neige et sa petite brise descendante qui nous rafraichit un peu, ça fait du bien !
On commence à croiser des randonneurs qui redescendent, d’autres sont en train de monter. En tout cas presque tout le monde est en tenue bien légère pour se balader sur un » glacier » : short et manches courtes, voire pas de manches du tout , et toujours notre JP en couche-culotte 😉
La trace qui va au sommet passe par une sorte de brêche légèrement plus bas, et il semblerait que le déco se situe à une brêche. Alors on la suit, tous sagement à la queue leu-leu, pour se rendre compte que ça ne le fait pas du tout, du moins côté sud où nous sommes sensés décoller.
Il y aurait peut-être une possibilité côté nord par là où nous sommes arrivés, mais pas sûr que ça passe en finesse, et personne n’a envie de faire un arrêt au replat avant le lac pour redécoller du refuge, même si le gardien est très sympa.
Nous iront donc voir à l’autre brêche, au pied du bec de Grenier,
moyennant une redescente et traversée dans une neige bien molle,
dans laquelle il n’est pas rare de s’enfoncer jusqu’à mi-cuisse, ce qui n’est pas très agréable quand on est en short …
A la « demie-brêche-de-Rolland », il y a une jolie petite pente en versant sud, qui accueillera nos voiles et nos suspentes en un fatras d’éclats de schiste, mais bon, on n’a pas vraiment le choix …
JP sera le premier à décoller après bien des problèmes de négociations
entre sa voile fragile aux suspentes non gainées et les lames de rasoir indigènes.
Puis tout le monde finira par se mettre en l’air les uns après les autres, avec plus ou moins de style, et Antoine fermera le déco après avoir tenu toutes les voiles, merci à lui !
Le vol – légèrement thermique sans plus aux environs de 14h –
n’est qu’un enchantement face aux sommets majestueux des Ecrins.
et le poser aux milieu de milliers de fleurs n’est pas dégueu non plus.
Pliage en plein cagnard et retour dans l’étuve de Grenoble, il sera trop tard pour la tyrolienne …
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