La traditionnelle semaine itinérante de CHVD a pris cette année le chemin des Hautes-Alpes.
Comme plusieurs d’entre nous, je n’ai pu me joindre au groupe sur l’intégralité de la semaine. Je limiterai donc mon récit aux journées du jeudi au dimanche.
Sites
Jeudi 29 mai
Départ depuis Grenoble dans 3 voitures pour un rendez-vous à l’attero du col du Noyer. Arrivés sur place, la tendance Nord bien marquée nous invite a rejoindre un site plus protégé : ce sera celui des Richards.
Tout le monde se prépare en regardant (c) le locau qui matérialise les thermiques à notre disposition
Un beau vol, plus ou moins long selon la capacité de chacun à exploiter les informations fournies par (c) le locau
En fin d’après midi, certains accompagnent Emilie boire un café en attendant son bus pour Grenoble (elle bosse le lendemain). Le reste du groupe, le moral gonflé à bloc, prend de l’avance pour rejoindre Orcières … mais finalement s’arrête au café dans la vallée pour donner le temps aux nuages de tempérer leurs ardeurs.
Après un repérage de l’atterro (le vrai, l’officiel, celui avec une manche à air), nous prenons la route de la station.
Une fois la voiture garée, nous hésitons à prendre les voiles .. le grondement du tonnerre va vite mettre tout le monde d’accord.
A défaut d’aérer les voiles, nous rejoignons le déco à pied pour prendre le temps de faire une photo, d’écouter à nouveau un coup de tonnerre au loin, et de regarder le rideau de pluie qui va bientôt nous arriver sur le coin du nez.
Vendredi 30 mai
Puisque les vols du soir semblent compromis par l’instabilité de la masse d’air, nous décidons de retourner à Orcières pour un vol de fin de matinée
Presque tout le monde raccroche l’épaule sur laquelle il pleuvait la veille … presque tout le monde remonte dans la brise sur ce relief … presque tout le monde se pose dans le champ au croisement des vallées du Drac blanc et du Drac noir … presque tout le monde pique nique tranquillou dans cette grande prairie accueillante … et Francoise pourrait presque nous en vouloir de l’avoir laissée poser seule dans la brise turbulente de l’attero officiel …
La météo de l’après midi n’étant pas vraiment en notre faveur (peut on parler de climat Continental avec autant d’humidité ?), nous tentons une incursion plus au sud. C’est l’occasion de découvrir le plateau d’Ancelle. Mais en arrivant au col de Moissiere, il semble plus raisonnable de poursuivre notre route vers le café du coin, puis vers le gîte.
Samedi 31 mai
Nous quittons St Bonnet en Champsaur en direction du lac de Serre Ponçon et de St Vincent les Forts. Ca tombe bien, c’est à pneu près à Michelin, pardon c’est à peu près à mi-chemin, de notre étape du soir à Guillestre.
Un plouf du matin, un bon pique-nique et un vol qui tient l’après midi, voilà une journée bien remplie
Une fois n’est pas coutume, nous avons le site pour nous seuls. Seul un (c) locau viendra nous faire une démo de gonflage au déco pendant que Pierre-Alexis fait la sieste
Dimanche 01 juin
La météo de cette dernière journée s’annonce plus clémente. Petit déjeuner copieux sur la terrasse ensoleillée du gite pour éviter les coups de pompe, puis on met la gomme pour rejoindre Ceillac en voiture et le décollage à pied.
Tout le monde est en l’air vers 11h30. Le survol du sommet se mérite, mais plusieurs sortiront leur épingle de jeu pour transiter sur le relief derrière.
La journée se poursuit dans la bonne humeur avec un pique nique et des jeux au sol avec les voiles (toutes tailles : du cerf volant de 1,2 m2 jusqu’au parapente de 28m2, en passant par le cerf volant de traction et la mini-voile).
En fin d’après midi, la plupart d’entre nous reprend le chemin de Grenoble en laissant Franck et Pierre qui, increvables (et ne travaillant pas lundi), envisagent le vol du soir à Ceillac et un petit tour à Vallouise le lendemain
Anecdotes
Vocabulaire : le locau
On le sait, il est toujours bénéfique des recueillir des informations auprès des locaux (avec un « x »)
Et quand il n’y en a qu’un seul me direz vous ? … et bien c’est un Locau (sans « x ») [ (c) copyright Lucas ]
Technique d’approche
Dès les premiers grands vol en école, tout pilote apprend l’importance de construire correctement son approche sur le terrain. Si nous connaissons la PTU, la PTS et la PTL, Francoise développe une autre forme d’approche : celle du (c) locau sur les atteros.
Principe en 3 étapes :
arriver en repérage sur l’attero (ex: les richards)
s’approcher sans hésiter d’un (c) locau en disant « eh .. je crois qu’on se connait ! »
et lui faire la bise sur les deux joues.
Il n’en faut pas plus pour que tous les garçons présents (probablement un peu jaloux) lancent des rumeurs … évidemment infondées … ce qui est le propre des rumeurs.
Pour sa part, Emilie développe l’approche du (c) locau sur le deco de St Vincent les Forts … mais Lucas veille (voir § suivant)
La vigie du CHVD
De nos jours, les tacticiens déploient systématiquement des dispositifs de surveillance sur le théâtre des opérations. Pour garantir une bonne coordination des manoeuvres, le CHVD possède un atout fondamental : Lucas !
Imaginez : St Vincent les Fort, tout le monde est posé sauf Lucas qui,
fait le relais VHF entre le déco et l’attero ( « Jean-Philippe demande si des personnes refont un vol ? » )
guide Francois (à pied) pour rejoindre la route depuis son attero
improvisé ( « continue comme ca, il te reste à peu près 5 fois la distance que tu a déjà parcourue » )
guide Eric (en voiture) pour aller à la rencontre de Francois ( « attention, tu as dépassé le carrefour, il faut faire demi tour et Francois arrivera par la droite » )
fait le point météo ( « la pluie est à environ 1 km » )
garde un oeil sur Emilie qui discute avec les locaux 🙂
Une fois que tout est réglé, c’est avec le sentiment du devoir accompli (mais aussi avec la volonté d’éviter la pluie) qu’il part en cross
La combe aux belges
Au déco de Ceillac, un moniteur fait décoller une élève et l’invite à gérer ses aller-retours devant le relief pour profiter des ascendances. Il lui rappelle que l’idée c’est d’aller à droite du déco (sur l’épaule face à la brise) plutôt qu’à gauche en espérant trouver un hypothétique thermique.
« Tu vois la combe devant toi ? On l’appelle la combe aux belges ! Je te laisse deviner pourquoi ! »
Simon-Pierre redorera la réputation des belges en étant le premier à passer au dessus du sommet pour transiter … non mais !
It was a Good Year
Si toutes les références au champ lexical du pneu éparpillées dans ce texte vous intriguent … vous pouvez demander des explications à quelqu’un qui était à Orcières.
Je vous conseille toutefois de recouper plusieurs sources
Remerciements
Un grand merci à tous les participants pour leur bonne humeur tout au long du séjour.
Un ENORME merci à Bénédicte et Simon-Pierre qui ont géré l’organisation et la logistique de A à Z.
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