Le mariage approchant à grand pas, ma douce insiste pour que je fasse un enterrement de vie de garçon, pas franchement concerné par le concept, je lui répond que tant qu’à faire, je préférerais partir tranquillou un jour ou deux avec mon parapente.
</img1704|center>
Vue de la zone de posé
</img1705|center>
Le refuge Jean Collet
Et 5j avant la date fatidique, me voilà au sommet de Chamrousse avec 24 kg de matériel, autonomie de nourriture, d’eau et de couchage, l’idée est de partir et d’aller où me porteront les conditions. Pas d’ambitions kilométriques, juste l’envie de passer une nuit en montagne, en refuge ou à la belle étoile, on se contente de peu en tant que jeune Papa de deux magnifiques petits loupiots. Et surtout l’occasion de tester certaines idées et mon cocon dans cette configuration. Je suis équipé comme si je partais en cross, je
voudrais un jour faire de l’itinérance mais en gardant un matériel performant quitte à porter un peu lourd pour retrouver un déco.
Il me faut attendre quelques heures que le plafond dépasse péniblement le sommet et je me jette sur la face sud du Grand Colon. Le flux annoncé est nord, toutes les balises le confirment et là, je fonce avec un bon vent de sud qui me pousse vers mon objectif, j’ai pas compris !!!
Arrivé en face, le thermique est bien, là, couché par le sud et il me fait faire une sacrée partie de rodéo : gros varios, très irrégulier, il faut être actif pour tout garder ouvert. Au plaf, j’enchaîne
vers le nord.
L’idée de base au vu des piètres conditions était de rejoindre le Grand Replomb et de poser en haut pour un bivouac puis, renter à la maison pour m’occuper de mes bambins. Mais je ne trouve pas grand-chose, rien à la Lance de Domène, rien à la Sitre, je me jette sous le refuge Jean Collet. J’arrive 70m dessous, et travaille en huit un thermique qui colle au relief. J’ai peur de ne plus rien trouver plus loin vers Orionde et je me dis que poser là me permettrai d’aller passer la soirée à Jean Collet. Je cherche une fenêtre de posé en opportuniste, au pire, j’irai voir plus loin quitte à bien marcher.
Après 10j à suivre la Xalp, ses live track et les vidéos, je me suis dit qu’il y avait des trucs à faire en montagne si on regardait les choses sous un angle différent. Le posé par exemple, plutôt que de viser un champ pour faire une finale, je cherche une zone sans trop de pavés pour arriver dessus avec un taux de chute nul en utilisant le thermique pour flotter, je me laisse porter ainsi jusqu’à une toute petite épaule quasi en herbe, un beau freinage pour casser la vitesse horizontale et me voilà posé comme une fleur à 2000m dans un alpage avec plus de rocher que d’herbe.
</img1700|center>
Un témoin bien secoué
Le bonheur, la liberté d’être en montagne, je plie tranquillement avant de descendre au refuge où les sms insistants de ma promise me laissent à penser que de la compagnie va monter. Et un peu après le repas, notre témoin JPP arrive bien secoué après 900m de dénivelé et une bouteille de champagne. Heureusement que je ne suis pas allé au Replomb !!! On passe un bon moment et il rentre dans la foulée pour aller travailler le lendemain,
merci !!!
</img1701|center>
Le lac de Crop vu du déco
Le lendemain, j’entame tranquillement avec deux personnes la montée vers le col de la Mine de Fer avant de les quitter pour obliquer vers le passage du Petit Replomb. 1h30 de montée avec mon sac plein de matériel inutile. Seul au sommet, un déco vers l’intérieur du massif, les faces est bien chauffées par le soleil matinal et grand fléchette jusqu’à la maison pour faire coucou depuis les airs à mon grand de deux ans trop content de voir son Papa en l’air.
Et voilà une belle bouffée d’air en montagne au milieu d’un quotidien bien chargé, merci ma Dame…
Petits enseignements de ce test :
On peut faire des trucs surprenant avec nos chiffons mais je pense qu’il est préférable d’être en solo si on veut faire des posés de ce genre. Si l’un des deux a une fenêtre parfaite pour poser, rien ne dit que le suivant aura la même et je pense que cela peut augmenter les risques lors de son posé.
Le sac est lourd mais si tu fais un dénivelé moyen cela passe bien, c’est de l’itinérance, pas la Xalp.
En conclusion, je valide le concept, mes copains qui mangent du dénivelé comme moi des smarties tiqueront un peu au vu du sac et du poids mais cela m’ouvre des possibilités. J’espère pouvoir retenter ce genre de truc l’année prochaine à enchaîner cross et rando pour se repositionner, sans ambition de distance ou de parcours, juste d’opportunité en fonction des conditions.
</img1703|center>
Et sinon, elle a dit oui…
</img1702|center>
Dédicace du restaurateur lors du repas, merci L’Aterro à Lumbin d’avoir mis les petits plats dans les Grands !!!
0 commentaires