Stage SIV

Le samedi 25 septembre 2021 j’ai fait mon premier stage SIV organisé par Arnaud avec l’école Go2fly d’Annecy et j’ai kiffé grave !
Tout à commencé par un rendez-vous vendredi vers 18h 30 au camping à Doussard avec Alex le boss de Go2fly. Il a checké mon parachute de secours et a modifié la manière dont j’avais lové les suspentes en m’expliquant que comme ça, ça s’ouvrirait plus vite… En suite on a eu droit à un long briefing où Alex nous a expliqué sa démarche pédagogique avec des exemples en vidéo. J’ai particulièrement été frappé par une séquence où un pilote tombe dans sa voile et fini dans le lac (très peu pour moi). En fin on a choisi les exercices qu’on allait travailler le lendemain. J’allais bientôt goûter aux joies de l’autorotation et du 3/6 sortie chandelle… Nous étions 6 pilotes du CHVD a participer à ce stage mais j’étais le seul qui venait pour la première fois. Le lendemain nous débarquons sur le tarmac de la Forclaz. Il est encore tôt, nous sommes les premiers, le vent est légèrement cul… Je vole avec mon matos habituel mais j’ai supprimé tout ce qui pouvait craindre de passer à la baille. Donc pas de vario, pas de téléphone et ma radio est dans une poche étanche. En plus j’ai enfilé un gilet de sauvetage qui doit se gonfler automatiquement dès que je touche la flotte. Je décolle en troisième position sous le contrôle de Paul. J’ai volé tout l’été, souvent sur des décos bien alimentés alors j’ai un peu oublié comment on fait dos voile avec du vent de cul… ça passe juste… Nous sommes tous en radio et j’entends les instructions qu’Alex donne au pilote qui m’a précédé depuis son zodiac au milieu du lac. C’est mon tour, je suis encore haut, je vois le petit champ au bout du lac où je vais poser (si tout se passe comme prévu…). J’entends la voix d’Alex dans l’écouteur. « Jacques, on va commencer avec une grosse frontale. Tu prends tous les avants et tu tires jusqu’aux genoux et tu relâches. Aller vas-y quand tu veux.» Je sais pas si je veux vraiment mais bon j’ai signé donc j’y vais, je chope les avants comme pour faire les oreilles et je tire. Et Vlan j’ai l’impression que la voile me tombe dessus. Je pars un peu en arrière et je lâche tout. La voile rouvre instantanément et c’est pas si pire. J’attends les instructions suivantes. « On va faire une petite fermeture, tu prends tous les avants d’un côté, tu tires et tu lâches quand je te le dis… et surtout, tu oublies les freins ». Je m’exécute et ça passe comme une lettre à la poste. Mais voilà le moment que je redoutais. « Maintenant Jacques tu vas partir en autorot » me dit-il avec son sympathique accent roumain. « Tu prends un frein mais tu tiens les élévateurs au niveau de la poulie d’accélérateur et de l’autre côté tu prends tous les avants, tu tires jusqu’aux genoux, tu bloques au niveau du maillon et tu tiens la fermeture tant que je ne te dis pas de relâcher… Aller quand tu veux… » Bon, ben j’y vais, on est encore haut, l’eau ne dois pas être si froide, y a des gens qui se baignent en dessous. J’envoie la fermeture, je la tiens, ça commence à partir en arrière, je tombe, je commence à me sentir centrifugé. Reflex, je lâche les avants, tout s’arrête, je reprends un vol normal « Ok Jacques, t’as pas tenu longtemps, la prochaine, tu attends que je te dise de relâcher ». On a fait trois vols et au dernier j’ai réussi à tenir l’autorot aussi longtemps qu’Alex me le demandait. Je suis prêt pour d’autres manœuvres plus radicales mais la météo ne l’entend pas de cette oreille. Le stage qui devait se poursuivre sur deux jours se termine avec le débriefing de nos vols en vidéo et quelques bières. Je suis très content d’avoir vécu cette expérience qui m’a permis de mesurer les réactions de mon aile dans certaines situations et ma capacité à la remettre en vol normal. Je conseille à tout les pilotes qui ne l’on pas encore fait de participer au moins une fois à cette aventure riche en enseignements sur notre comportement et celui de notre parapente.