Dimanche, après le départ de nos petits enfants, j’ai craqué!
Comme souvent, à 16h passés, il y avait encore plein de voiles en l’air dans la combe de Saint Hilaire. Plutôt que de ranger tous les jouets éparpillés dans la maison, j’ai sorti _mon_ jouet favori, et je suis parti voler!
Au déco est, des biplaceurs pro parlaient entre eux:
– Tu crois qu’on arrivera encore à monter?
– Pas sûr, il est vraiment tard, et ça commence à faiblir.
Finalement, je décolle à 16h40, sans grand espoir, si ce n’est de faire un vol tranquille.
Je suis prêt à remonter à pied en cas de tas.
Tout de suite je suis rassuré pour ce qui est de monter:
Ça reprend sans aucune difficulté au fond de la combe, devant le déco sud.
En 5 minutes je me retrouve au plafond avec une nuée d’autres voiles, vers 1250m.
Par contre, ailleurs, il n’y a plus personne!
Allez, je tente quand même, je pars. Au pire je poserai à St Nazaire.
Ça porte bien sur la bordure du plateau, et j’arrive bien au dessus de l’Antenne.
Cette fois je suis tout seul, mais ça remonte tout aussi facilement.
Nouveau plafond vers 1350m, dans une aérologie toute douce.
Idem au dessus de l’école d’escalade de St Pancrasse.
Je passe largement au dessus des tunnels, et arrive quasiment au sommet de Chateau Nardant.
À nouveau, ça remonte facilement. Au début ça bouge un peu plus, mais quand même largement moins que d’habitude à cet endroit.
Je décale lentement vers le Baure, et fais en douceur un plafond à 1700m.
Il y a deux voiles au dessus de la Dent, probablement parties peu avant de là haut.
Je longe l’épaule du Baure, et arrive vers 1600m près du Col du Coq. Longue séance d’enroulage dans un petit rien qui remonte du Manival.
Je finis par atteindre 1750m, mais pas moyen de faire mieux.
Ça serait possible de me jeter sur les racines de la Dent, mais je crains que ça soit encore plus mou dans le secteur de la Gorgette. Non, le bon plan, c’est de faire le tour du Bec Charvet, et d’aller chercher son thermique de service en face ouest. C’est bien plus proche que la Dent, et le soir en automne c’est une valeur sûre!
Je passe donc l’arête sud-ouest du Bec Charvet, et tout de suite derrière, bingo, un +1.5m/s bien franc. 😊
Plafond libérateur à 1900m, je n’ai plus que l’embarras du choix pour continuer. 😃
Je vise les barbules au dessus du Roc d’Arguille.
Surprise, à mi-chemin de la transition, ça se met à monter, dans du +2 cette fois.
Sans trop comprendre, je l’enroule, et sors aux barbules au milieu de nulle part, à presque 2200m 😊
Je continue vers le Roc d’Arguille… où je ne trouve rien.
À la Dent il ne reste plus qu’une voile, qui vient de décoller en nord, et de sortir au Trou du Glas.
Je vise le Trou du Glas, et effectivement ça monte facilement, dans une ascendance toute douce.
Nouveau plafond aux barbules à 17h50, vers 2150m.
Quoi faire?
Il y a des barbules en face ouest sur les Lances de Malissard. Et une voile est en train de se refaire au dessus de La Scia.
Ça pourrait le faire pour un aller-retour jusqu’aux Lances, voire un aller simple au Cirque de St Même, et retour par Belledonne!
Mais bon, j’avais dit que je partais prendre l’air une heure, il serait malvenu de trop tarder.
Allez, j’en ai bien profité, je vais aller perdre mon altitude en vallée, et je rentre me poser. 😎
De retour au dessus du plateau, surprise: Malgré l’ombre qui envahit tout, ça monte encore!
Je reprends 150m au dessus des maisons du Margain, dans un air incroyablement doux.
Il faut se ressaisir et poser, sinon Danielle va vraiment s’inquiéter! Retour vers les antennes, où je prévois quelques S avant de poser sur l’atterro du Margain. Que nenni, ça zérote de partout!
Finalement je vais faire une boucle au dessus du stade, où enfin ça descend, et pose à 18h10.
Bilan: 1h30 de vol super agréable, dans une aérologie toute douce. Et il y avait moyen de faire bien plus!
La trace du vol:
https://syride.com/fr/pilotes/JFLarvoire/1848530
PS. Lundi j’ai remis ça, avec des ambitions supérieures… et un résultat mitigé:
Impossible de passer la monstre inversion vers 1000m. J’ai été par le bas jusqu’aux réservoirs de Meylan, dans une aérologie finalement assez agréable, même si moins que la veille. Vaché au retour à St Ismier, après 1h40 de vol, après qu’un petit voile passager ait fait encore faiblir les rares thermiques. J’aurais sûrement dû décoller plus tard!
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