Vol Rando CHVD 2023
Date du vol rando : 18/02/2023
Organisateur de la sortie : Philippe Belleudy
Participant(s) à la sortie : Jack Bayol, Éric Meygret, Martin Péju, Jessica Morel, Ludovic Perrin, Alexandre Delepo, Tony Hoad, Martin Gerbaux et moi
Massif : Belledonne
Orientation du déco : Nord
Altitude du déco : 1825 m
Dénivelé : 925 m
Durée de la marche : 2h…. ?
Distance totale de la marche : ???
Atterro : La Ferrière alt 900 m
Itinéraire de montée :
Ça part de derrière l’église de la Ferrière, et ça monte… Et des fois ça descend, et des fois c’est tout plat, et des fois la glace est vive (et Jack a ses crampons).
https://www.bivouak.net/topos/topo-5096-croix_du_leat__depuis_la_ferriere-sport-16.html
Récit de l’aventure :
C’est toujours délicat de trouver un objectif les jours de transhumance des skieurs. Surtout s’il y a des chambériens dans le groupe (je recopie ici les alexandrins de Martin pour les immortaliser: « Jess et moi de Chambéry nous devrons venir / Des routes bondées il nous faudra parcourir / De notre exil en Savoie nous devons conclure / Que Bison Futé parfois nous mène la vie dure. »)
Bref, ils nous rejoignent au sommet et un peu plus tard Tony qui devait faire avant une séance de macramé. C’est très beau , mais il y a un gros problème : le vent du nord annoncé n’existe pas et la neige n’est pas très portante. De courageux fusibles se dévouent donc pour nous faire quelque décos à la mode des manchots empereurs. Mais finalement on trouve la bonne formule et tout le monde décolle (je n’y croyais pas au début). Quelques bulles exploitées par certains, et conclusion normale : atterrissage et bière.
Pour les détails, les décos-pingouins et les autres, voir mon album ici : http://philippe.belleudy.free.fr/parapente/2023_02_18_CroixduLeat/index.html
Je déconseille fortement ce vol rando en hiver (ou tant que le sommet est encore enneigé).
En effet, par régime anticyclonique, ce qui est souvent le cas en hiver, c’est-à-dire pas ou très peu de vent, le déco est vraiment limite. La course d’élan en neige dure ne fait qu’une dizaine de mètres avant la cassure puis, si la voile ne porte pas, le piège se referme. Soudain on s’enfonce jusqu’aux genoux puis jusqu’à la taille. Alors il ne reste que la solution d’essayer de faire le manchot en espérant prendre assez de vitesse sur le ventre, la tête en avant dans la pente pour enfin décoller, mais ça ne marche pas à tous les coups ! Alors il faut remonter… Après les 900 m de D+ qu’on vient d’avaler, ça calme ! J’ai enfin réussi à m’extraire de ce bourbier et à voler, ouf ! Les autres ont réussi à décoller assez rapidement après moi grâce à Tonny qui a trouvé presque par hasard la solution. Il voulait faire un près gonflage avant de décoller. Au lieu de partir dans la pente, il gonfle la voile dans l’axe de la crête en suivant la trace de montée, là où la neige est dure. Sans doute aidé par un peu de catabatique la voile monte bien. Alors il décide d’y aller, vire sur sa gauche et prend la direction de la pente. Il vole avant la zone de profonde. Tout le monde suivra son exemple et nous seront 9 en bas et content ! Non je ne ferai pas le Topo…
Il n’y a pas une catégorie « groupe » pour le nain pour célébrer cet ensemble de décollages manchots (plus ou moins aboutis) ?
Sinon, je ne sais pas si le décollage est vraiment à déconseiller, c’est juste que la neige était délicate ce jour avec une méchante croûte pas assez costaude pour porter, mais bien suffisante pour casser l’élan de la course (et par ailleurs pas forcément assez de neige pour poser sa voile aux meilleurs endroits sans être gêné par les rhododendrons ou genévriers…).