On attendait une journée comme celle-là de pieds fermes. Meteoblue prévoyait peu de vent orienté un peu dans tous les sens, des plafs possibles à 2500 m avec une nette amélioration en allant vers le nord. Donc décollage à 10h 53 du déco sud avec JJ et JP. Jef décollera plus tard et Jean-Marc apparaîtra au Granier comme par enchantement. On va vite, balise au Rachais et j’arrive au Granier entête pour me heurter aux petits cums en face est qui bloquent la transition. Je ne parviens pas à dépasser 1750 m, c’est un peu juste pour traverser. Les autres arrivent et le plaf ne monte toujours pas. Finalement avec JJ on décide d’aller en face ouest en passant sous la croix ! Heureusement il y a le fameux thermique du téléski qui nous sauve et nous propulse à 2200 m. C’est bon, on peut y aller et on n’est pas les seuls, des hordes d’ailes arrivent régulièrement de St hil. Je raccroche à la Savoyarde à 1000 m et monte facilement à 1600 m pour transiter sur le Pic de la Sauge. Pendant ce temps Jean-Marc est parti sur les faces est des Bauges (il aime bien faire ça). On le retrouvera au Colombier. Le reste du vol est très facile, 2200 m au Colombier, 2300 m au Julioz, 2400 m au Roc des Bœufs, traversée du lac d’Annecy, raccrochage au-dessus du déco de la Forclaz à 1400 m, à peine 3 virages jusqu’aux Dents de Lafon où je monte à 2400 m. Il est 15h 30 on est dans les temps. Je talonne Jean-Marc et Jef (qui n’a pas traversé). Je raccroche le Roc des Bœufs à 1200 m après avoir soulagé ma vessie, qui commençait à me picoter, vertical le lac… L’ascenseur du Roc des Bœufs est bien là et je me retrouve de nouveau à 2400 m juste avant de traverser sur le Charbon (la crête qui mène au Trélod). Nous avons choisi de rentrer par la Dent d’Arcluzaz. Là je double tout le monde, je monte à 2500 m à la Dent (meteoblue l’avait bien prévu !) et je pars en transition sur les Tours de Montmayeur, 10 km pour raccrocher un relief qui dépasse à peine de la combe de Savoie. j’en profite pour finir le sandiwch que j’avais commencé au déco.  Je suis juste au-dessus de Jef qui est parti beaucoup trop bas et pose au pied des Tours. Mais horreur, un épais voile commence à obscurcir le ciel. Le soleil ne fait plus que de rares apparitions. Ça sent le roussi… et en effet quelques minutes plus tard je suis par terre au pied de Brame-Farine. JJ et Jean-Marc arrivent, raccrochent mais ils n’iront pas beaucoup plus loin. Nous ne sommes pas les seuls à faire du stop pour rejoindre Lumbin. Je suis pris par un gros camping-car et quand je rentre à l’intérieur, je découvre qu’il y a déjà 4 pilotes…  6h 30 de vol, 150 km, c’était l’anniversaire de JJ !

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