Les Saisies dans le Beaufortin nous accueillaient pour la deuxième compète sport de la saison 2024. Nous étions 3 pilotes du club à y participer : José Godoy – Ozone Zeolite 2 GT D, Laurent Pajot – Ozone Zeolite GT D et Jacques Bayol – Ozone Photon C.
Le déco classique du site des Saisies, le Signal de Bisanne n’étaient accessible ni par la route à cause de la neige ni par la télécabine qui était fermée. L’orga a improvisé un déco un peu au-dessus de Bisanne 1500 en nous précisant bien qu’il ne faudrait pas l’utiliser en dehors de cet événement (accord exceptionnel du propriétaire).
Nous sommes une centaine de participants prêts à en découdre pour cette première manche lancée en temps mini de 33 km. Ce format a été choisi parce que les conditions sont incertaines, une grosse inversion ver 2000 m risque de bloquer les ascendances et nous obliger à voler bas, limitant les parcours dans ce massif où il faut être haut en permanence.
Me basant sur la dernière compète à Gourdon, où on avait également eu une manche en temps mini et où les pilotes qui avaient décollé à l’ouverture de la fenêtre étaient arrivés en tête, je suis le premier en l’air et je commence le parcours seul, suivit par Renaud Nochez (le père de…) à un thermique derrière.
À B1 les ennuis commencent. Je pars trop bas du dernier thermique et suis obligé de faire demi-tour à 20 m du cylindre si je ne veux pas poser dans la neige. Au lieu de retourner au start (on a le droit d’en faire autant qu’on veut) j’insiste, je retourne dans le thermique, quelques pilotes arrivent, ça aide, et je réussi cette foutue B1. Mais j’ai déjà perdu trop de temps, je suis hors course. En plus les ennuis continuent, à B2 même punition, je dois renoncer à 50 m de la balise et retourner en arrière… Je fais quand-même le goal après 3h de vol avec 1h 45 de retard sur le premier. Pendant ce temps Laurent est arrivé au goal après 1h 49 de vol et José qui n’était pas inscrit termine en 2h. Laurent est 35ème , José serait 39ème et moi 51ème.
Dimanche 14 avril, les conditions sont nettement meilleures L’orga lance une manche classique (course au but) de 32 km (triangle FAI) avec une belle transition au-dessus du Val d’Arly, des grosses bagares contre la brise en perspective et tout ça devant l’immense Mt-Blanc et un ciel sans aucun cum pour baliser la masse d’air. Cette fois je temporise. Je décolle une fois que je suis sûr que ça tient bien. 10mn avant le start toute la compète est au plaf à 2600 m. Les 100 pilotes tournent dans 2 pompes différentes mais très proches l’une de l’autre et à un moment les 2 thermiques se rejoignent, les pilotes aussi. Je vous laisse imaginer la situation… Ça arrive dans tous les sens, à gauche, à droite, devant, derrière, par en bas… Soudain, toutes les ailes s’orientent en même temps dans la même direction, il est 13h 50, le start est ouvert, la course commence. Le parcours est simple, il n’y a pas vraiment d’options différentes que celle de suivre le trait optimisé calculé par l’ordinateur de bord. La sélection s’opère à B6 au-dessus de Megève. Pour y arriver il faut décaler un thermique très couché par la brise et une fois qu’on a claqué il faut revenir en naviguant face à cette très forte brise en collant au relief (ceux qui restent prudemment à l’écart des sapins gigantesques perdent inexorablement de l’altitude et posent dans la vallée). Je m’accroche, je reste collé à la pente, j’ai confiance dans la solidité du bord d’attaque de la Photon et j’avance (dès fois en marche arrière). Finalement je passe le verrou, je rentre dans une masse d’air généreuse qui m’expédie à 2000 m. Je suis sauvé. Là, je retrouve José qui avait un peu d’avance sur moi (Laurent, lui, n’a pas réussi à passer l’examen du vol sous le vent et a posé). On a du mal à monter plus haut. José lâche l’affaire et commence à cheminer sur la crête face au vent. Je le suis. Il enroule un vague thermique que je néglige et j’ai eu raison, je ne le reverrai plus jamais avant la remise des prix. Le retour sur Bisanne est facile. J’assure le dernier thermique avant l’ESS et à 2600 m (l’ordi m’a dit depuis longtemps que j’étais en finesse du goal) je fonce sur le plateau des Saisies où je vois que les pilotes qui n’ont pas assuré le plein sont en mauvaise posture. J’en dépasse un paquet, je claque l’ESS et goal !
José arrive bientôt mais se fait piéger sur le plateau et n’arrive pas à faire l’ESS.
À la deuxième manche je suis 23ème, José 31ème et Laurent 47ème.
Au général je suis 36ème, Laurent 48ème et José qui n’a validé qu’une manche 78ème.
À la prochaine…
Pour voir les classements, nos vols sur SportsTrackLive et le QR codes des manches :
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