Mercredi 28 aout, nous nous sommes retrouvés à quatre Jean du club, pour un cross dans les faces est de Belledonne: Jean-Marc, Jean-Jacques, Jean-François, et Jean-Pierre 🙂
Le rendez-vous était sur la colline de La Botte, derrière la Croix de Chamrousse: Descendre le chemin sur 500m en direction des lacs Robert, puis remonter à droite sur la colline de La Botte.
Le sommet de la colline est plat, mais le style déco falaise ne nous motivait pas vraiment.
Juste en dessous du sommet, il y a un pierrier bien orienté, mais un peu trop raide et caillouteux à notre goût.
Finalement c’est l’alpage sur l’épaule à 150m au sud du sommet qui a remporté tous les suffrages:
Jean-Marc et Jean-Jacques décollent rapidement, suivis par moi-même quelques minutes plus tard. Jean-Pierre devra patienter un peu plus en attendant un nouveau cycle de face.
Les conditions sont excellentes, et on monte tout de suite vers 2700m. On avance dans les faces est. À chaque arête ça reprend facilement, et on atteint rapidement le plafond du jour vers 3300m.
Vue magnifique par dessus Belledonne sur les lacs du Crozet et du Doménon, et le Grésivaudan derrière:
Rapidement on arrive au Grand Pic de Belledonne:
Une belle rue de nuages nous permet d’atteindre le Pas de la Coche sans un virage, perchés à plus de 3300m. Mais ensuite il y a un grand trou de bleu. Jean-Marc et moi coupons au plus court, tout droit vers la crête de l’autre côté des Sept Laux. Jean-Jacques suit la crête en arc de cercle, mais ne trouve rien, ce qui le fait arriver bien plus bas que nous. C’est lui la voile orange, au dessus du lac le plus à droite:
Les Sept Laux vus de plus près:
On remonte tant bien que mal la crête à droite vers le Rocher Blanc… Sauf Jean-Jacques, qui misère en bas sur les alpages au dessus du lac de Grand-Maison. Il finira par poser au bord de la route du Glandon.
La suite pour nous est plus facile. On saute d’arête en arête, et de nuage en nuage. Le plafond monte à 3400m.
Arrivés au bout de Belledonne, on transite sur la Maurienne:
Il est encore un peu tôt, et on hésite entre les faces est ou ouest de la Lauzière. De peur de se retrouver sous le vent de la brise, on choisit la face ouest:
Mais, comme justement il est un peu tôt, la face ouest n’est pas encore très généreuse. Jean-Marc s’en sort rapidement. Mais moi je galère 40 minutes entre 1600 et 1800m avant de trouver la sortie. Et Jean-Pierre jette l’éponge et va poser au fond. Par chance, la brise n’est pas encore trop forte, ni trop turbulente, et il pose en douceur en marche avant. 🙂
Jean-Marc fait le nuage au Grand Pic de la Lauzière, et traverse la Tarentaise. Mal lui en prend, car il se retrouve à son tour scotché à mi pente dans la brise. Il mettra un grand moment à s’en sortir.
Pendant ce temps, je suis sorti à mon tour au Grand Pic. Je tente alors un plan différent, par la face sud du Grand Arc:
Ça remonte facilement le long de l’arête à droite, et je remonte rapidement au plafond à 2900m au sommet du Grand Arc. De là, il n’y a plus qu’à se laisser planer jusqu’à Albertville:
Je raccroche vers le fort du Mont:
Ça remonte un peu en dynamique dans la brise, mais je butte avant 1600m, et reperds tout ce que j’avais gagné. Du coup je me jette dans l’entrée de la Tarentaise, où j’ai espoir que la brise soit plus forte. Effectivement sur l’épaule suivante ça monte mieux, mais c’est quand même bien faible, et il me faudra beaucoup de temps pour remonter les pentes du Mirantin.
Pendant ce temps Jean-Marc est sorti de son trou, et est arrivé au sommet du Mirantin par le haut. On se concerte sur la suite du vol. Continuer vers Chamonix, ce qui a de bonnes chances de réussir vu les jolis nuages devant, et la tendance sud. Ou alors faire demi-tour et tenter de boucler. Finalement on se décide pour la seconde option, histoire de simplifier le retour à la maison. Je transite donc une seconde fois, dans l’autre sens, par dessus Albertville:
Mais, mauvaise surprise, la brise en basses couches est bien plus forte que ce à quoi on s’attendait. Malgré un départ a 2700m du Mirantin, on n’arrive pas à raccrocher le Grand Arc.
Jean-Marc la joue stratégique, et va poser au péage à l’entrée de l’autoroute, pour rentrer en stop d’une traite à Grenoble. Je gratte quelques hm de plus, ce qui me permet de passer de justesse la barre des 100 bornes 🙂
J’ai filmé tout le vol en timelapse. Je rajouterai un lien vers le film quand il sera monté.
La trace GPS du vol.
Bons vols à tous,
Jean-François
Bravo !
Belle balade en faces est de Belledonne…
J’ai tenté plusieurs fois la traversée de la Maurienne en parapente et j’ai fini à chaque fois comme JP. Je ne l’ai réussie qu’une fois il y a très longtemps en Delta…
Je relève le défi.