La traditionnelle tétralogie était prévue à l’agenda du club ce week-end… Sauf qu’après la XPlouf le week-end dernier, les gros marcheurs du club n’avaient visiblement pas leur motivation habituelle 🙂 Vendredi matin, toujours aucun message d’invitation sur la liste de distribution du club. 🙁

La météo étant favorable pour ce samedi, j’ai donc relancé tout le monde pour au moins un marche-et-vol en Chartreuse. Philippe Belleudy a rebondi en proposant le Dôme de Bellefont pour changer. Et l’idée a fait consensus. Rendez-vous à l’atterro de Perquelin à 10h00.

Le matin, il fallait y croire. Froid glacial et humide, et couverture nuageuse épaisse. Quelques courageux avaient envisagé une bilogie, avec un premier vol de la Dent de Crolles ou du Charmant Som. Mais la mer de nuages tenace les a dissuadés, et ils sont venus directement au rendez-vous de 10h.

Nous nous retrouvons donc à 14 au départ. Il faut toujours y croire, car passé 10h, il fait toujours aussi froid, humide, et sombre! L’itinéraire commence par une belle piste forestière. Puis il se poursuit par un sentier plus étroit… et surtout bien boueux en cette saison.

Le sentier monte fort, et ma monosurface commence à faire des jaloux. Des mauvaises langues se consolent en émettant des doutes sur mes chances d’atteindre l’atterro. 🙂

Le peloton se scinde en plusieurs groupes, et ce qui devait arriver arriva: Les derniers se font piéger à un embranchement, croient prendre un raccourci sur la droite, et perdent 10 minutes avant de comprendre que ça les ramène en arrière!

Tout le monde se retrouve heureusement au col de la Saulce.
À partir de là, plus d’erreur possible, il n’y a plus d’embranchement jusqu’au col de Bellefont.

On fait une nouvelle halte à la cabane de Bellefont, où on commence tout juste à entrevoir le ciel:

Et c’est reparti dans les lacets sous le col de Bellefont:

En là, en un rien de temps, on passe de l’hiver à l’été, avec un panorama grandiose à la clé.
Pause au Col de Bellefont. Le déco est sous la crête, en haut de la prairie:

Au nord, le vallon de Marcieux, avec le Mont Blanc au fond à droite:

Un dernier coup de collier, et on arrive au sommet:
(Remarquez le givre sur la pente exposée nord, en bas de l’image!)

La mer de nuages ne semblant pas prête de s’ouvrir, on prend notre temps pour admirer la vue au sommet.

Panorama à 180° de Belledonne jusqu’au Mont Blanc:

Au sud, les sommets du sud-Chartreuse émergent tels des îles:

Puis on se regroupe sur le Piton de Bellefont pour un picnic tous ensemble:
(Il faisait tellement bon que je n’ai même pas eu besoin de remettre ma polaire!)

Au bout d’une heure, la mer de nuages commence à se morceler.
Maître Jacques, qui jusque là sommeillait un peu à l’écart, se réveille brutalement, et sonne l’heure du déco: [Tiens, ça ferait un bon début pour une fable de La Fontaine.]

De grandes tiges desséchées rendant le déco impossible du sommet, on descend de quelques dizaines de mètres en contrebas vers le col.
Tout le monde étale sa voile… Et la mer de nuages se referme!
Contraints et forcés, on refait 20 minutes de parawaiting, et enfin elle s’ouvre pour de bon 🙂

Comme c’est maintenant bien alimenté en ouest, la pente un peu raide ne pose aucun problème, et tous le monde décolle sans problème vers 14h30: (Y compris les deux biplaces.)

Merci à David pour la seule photo en vol que j’ai pu trouver, où l’on voit bien les lacets caractéristiques sous le col de Bellefont:

Les premiers arrivent à La Scia. Et, heureuse surprise, ça monte! Tout le monde tourne et retourne devant la petite falaise. Certains remontent jusqu’au nuage qui s’est formé au dessus.

Perso, monosurface oblige, j’arrive 100m plus bas que tous les autres. Mais, autant elle plane mal, autant elle remonte très bien dans les petites ascendances! Et, à la grande surprise des sceptiques, je me retrouve rapidement au plafond avec tout le monde 🙂

Les premiers vont se poser; L’appel de la bière se faisant pressant, tout le monde les rejoint. Je pose après une petite demi-heure de vol très sympa!

Les chauffeurs vont chercher les voitures.
Et on se retrouve nombreux au bar à Saint-Pierre-de-Chartreuse, façon banquet final d’Astérix.