Vol Rando CHVD
Date du vol rando : 29/10/2024
Organisateur de la sortie : *
Participant(s) à la sortie : Théophile CHAPUY, Erwin BRENON, Quentin MONNOT
Transport : En voiture jusqu’à Bionnassay
Massif : Mont-Blanc
Orientation du déco : Nord
Altitude du déco : 4810 m
Dénivelé : 3500 m
Durée de la marche : 12h
Distance totale de la marche : 16 km
Atterro : Chamonix
Itinéraire de montée :
Montée intégrale depuis Bionnassay à la journée.
Nid d’Aigle, Tête Rousse, Refuge du Gouter, Arête des Bosses, Sommet 🙂
Lien permanent vers la carte Géoportail :
Voir la carte geoportail
Récit de l’aventure :
Aucun vent jusqu’à plus de 6000m, c’est rare alors on en profite !
Une belle équipe se forme pour une montée à la journée au Mont blanc.
Nous partons lundi midi de Grenoble, après quelques locations de matériel et quelques renseignements à l’OHM de Chamonix, nous nous dirigeons vers St Grevais (Bionnassay exactement) d’où nous partirons dans quelques heures.
On mange rapidement pour se remplir le ventre, on essaie de dormir du mieux qu’on peut entre 18h et 21h45, car le départ est prévu pour 22h.
C’est à moitié endormi que nous partons dans la nuit noire vers une looooongue montée qu’on estime entre 9 et 12h (difficile de savoir comment nous allons réagir à l’altitude, et nous n’avons que très peu d’informations sur les conditions nivologiques, on sait seulement que ça a déjà été tracé la veille par quelques cordées).
On perd fréquemment notre chemin pendant la portion entre le nid d’aigle et tête rousse, mais Quentin gère ça comme un chef et nous ramène systématiquement sur le bon chemin 🙂
On trouvera de la neige à partir de 2800m, et on cramponnera avant 3000m. A partir de ce moment, la vitesse réduit mais on ne se perdra plus.
La traversée du couloir du goûter était redoutée comme de nombreux accidents s’y produisent malheureusement chaque année, mais la présence de neige sera en notre faveur : aucune chute possible car la neige a tout stabilisé ! S’en suit une longue remontée de l’arête qui semble interminable, car on ne voit vraiment rien, aucune lune ce jour là.
Arrivés au refuge du Gouter, on fait une bonne pause, on est fatigués, on commence à en avoir marre de la nuit et, pour couronner le tout, il fait vraiment froid !
On repart un peu à contre cœur, mais comme nous sommes déjà en retard sur le planning, il ne faut pas trop trainer !
La montée vers le Dôme sera lente et fatigante, mais on commercera à avoir quelques magnifiques lumières qui se dévoilent, ça fait du bien au moral, mais, de notre côté, on est toujours à l’ombre et on a froid.
La suite est une longue traversée de l’arête des bosses où le rythme sera vraiment ralenti avec la fatigue et l’altitude. Une pause toutes les 5mn.
Erwin mènera un énorme combat jusqu’au bout en portant sa voile de presque 5 kg, et terminera complètement KO sa première sortie d’alpinisme… sur le plus haut sommet d’Europe ! Enorme bravo à lui !!!
On atteint le sommet un peu après 10h, et là haut la vue est juste exceptionnelle : on voit la Dent de Crolles comme on ne l’a jamais vue !!
Pour Erwin et moi, c’est le premier 4000 🙂
Nous ne sommes pas les seuls à voler, une dizaine de parapentistes décolleront du sommet ce jour là. Pas étonnant vues les conditions : aucun nuage, quasiment aucun vent, c’est idéal !
Après une petite pause au sommet, on décolle rapidement car un léger vent de nord commence à s’établir, et on veut en profiter !
Je décolle en premier avec une Bantam 10 (12 m² à plat). Il faut courir mais ça décolle plutôt bien, j’appréhendais un peu ce déco quand même, donc je suis vraiment soulagé quand mes pieds quittent le sol. Je vais poser vers le col de Voza (l’attero au parking est strictement interdit !!!) tandis que Quentin et Erwin iront poser à Chamonix pour rendre le matériel loué.
Erwin devra s’y reprendre à deux fois pour décoller (plus de peur que de mal sur le premier échec, mais le manque de lucidité aurait pu lui coûter cher dans cet environnement) et Quentin sera le dernier à partir (en R&F 14m²).
En l’air, c’est la délivrance quand on pense aux cordées qui redescendent tout à pied, mais on sera rapidement rappelés à l’ordre par la fatigue, les migraines et les suspicions de gelures une fois posés… On ne fêtera pas l’aventure comme on aurait voulu : Erwin a extrêmement mal aux orteils et le verdict final sera des gelures stade 2 aux orteils (quand je disais qu’il faisait froid !!). On mange un bon burger avant de reprendre la route et c’est quand même la tête plein de belles images qu’on rentrera à Grenoble.
Déco Nord du sommet
La vue d’en haut
Les premières lueurs du jour
Les premières lueurs du jour
La fin est vraiment dure…
Bravo les champions!!
Vraiment top!
Faites quand même attention à vos pieds!…
Chapeau bas
Bravoooo, vous êtes vraiment trop fort l’équipe
Bravooo