C’est à la collocation de la Pinette, un peu au-dessus de Saint Martin d’Uriage, que nous nous sommes réunis le lundi 17 février pour la deuxième réunion club de l’année.

Après avoir mangé de délicieux mets préparés avec amour (chips, hummus mais aussi le délicieux brownie de Laulau et les choux de Philippe), et après avoir récompensé de ses oeuvres le gagnant du concours photos (merci Théo pour la déco), nous nous sommes lancés dans une discussion sociologique : « sexisme et parapente ».

La première partie de la discussion visait surtout à définir les mots que nous allions employés « sexisme » et « féminisme ». Pour retrouver les définitions que nous avons utilisées, vous pouvez consulter la page « sexisme et parapente » sur le site de la ligue. 

Ensuite, nous avons questionné la présence du sexisme au sein de la pratique: y en a t-il et pourquoi? De nombreuses réflexions ont émergées dont les principales : 

– le sexisme de la société pourrait être à l’origine du sexisme dans le parapente?

– la grande proportion d’homme dans la pratique pourrait renforcer certains comportements? 

– est-ce un milieu particulièrement sexiste? (Moins que le travail d’Alex en tout cas) 

– l’idée que le problème n’est pas en soi le « sexisme » ou en tout cas le fait qu’il y ait une différence entre les hommes et les femmes mais plutôt toutes les conséquences négatives a été évoquée 

La partie suivante questionnait les conséquences et la projection en pratique de ce sexisme et, à nouveau, de nombreux témoignages et idées sont sorties. On a beaucoup parlé :

– du paternalisme au décollage (le fait que des hommes expliquent à des femmes comment décoller/voler)

– du fait qu’encore aujourd’hui de nombreuses images ne montrent pas des femmes qui volent (image du biplace sur les sites ou l’homme vole et la fille est passagère) 

– du manque à gagner dans l’apprentissage lorsqu’on est une fille (encore merci Laurence pour ton témoignage!) 

– des remarques sexistes qu’on peut entendre à gauche et à droite, et de comment réagir

– des podiums homme/femme, de leur nécessité

Finalement, on a parlé de l’envie de changer et des solutions, il en est ressorti 

– qu’on pourrait mettre des gommettes sur les casques lorsqu’on fait une remarque (c’était une blague). Mais en tout cas qu’on pourrait faire remarquer lorsqu’un comportement est limite. On a aussi évoqué le fait que ça n’était pas facile de le faire

– qu’on pourrait chercher à savoir pourquoi les filles ne continuent pas après le stage initiation, qu’on pourrait impliquer les écoles via un questionnaire ou formulaire. 

– qu’il faudrait contacter les structures de biplace et les marques pour changer les images un peu vieillottes des filles promenées en biplace 

– qu’on pourrait avoir des référents/animateurs parité/mixité qui veillent, constatent, rapportent les comportements, simplement pour le faire remarquer, pour animer des discussions, pour réfléchir à des actions au sein du club

– qu’on peut demander aux filles ce dont elles ont besoin (veux-tu que je t’aide à étaler ta voile?) 

– qu’on peut croire et penser qu’elles sont aussi fortes et compétentes que tout un chacun 

En conclusion, on a beaucoup parlé, on a eu beaucoup d’idées et on a bien mangé. Merci aux 22 participants!

Et pour changer le sexisme et les idées reçues : Jacques va s’acheter une voile toute rose comme prochaine voile (merci à lui)