Retour sur le troisième voyage organisé par le CHVD pendant la période de confinement liée à l’expansion de la pandémie de Coronavirus dans le monde.
Demain vol-rando : Maat Mons !
Le confinement vous agace, vous tracasse, vous menace ?
Rejoignez les Hommes Volants du Dauphiné dans l’espace !
On a déjà survolé la Lune et ses cratères…
On a déjà gravi le sommet du Système solaire…
Alors repoussons encore les limites du domaine de vol,
Rencontrons les dieux, les déesses, les copains d’Éole.
Refuserez-vous de subir les affres du coronavirus ?
Demain c’est vendredi, le jour de Vénus !
L’occasion bien sûr de mettre les femmes à l’honneur,
Et de vous donner rendez-vous sur l’ISS à six heures…
SEMAINE ITINÉRANTE EXTRATERRESTRE
~ ÉPISODE III : LE SYRIDE SE TROUVA FORT DÉPOURVU LORSQUE LA BISE FUT VÉNUS ~
L’aurore semble ne s’être jamais vraiment détachée du sol,
Dévorée de toutes parts, les éclairs foudroyants se révulsent ;
De pâles silhouettes errent dans l’air brumeux de l’aire d’envol,
Attendent. S’agenouillent. Se relèvent. Scrutent le cumulus ?
Soudain s’éteint le silence : comme surgit de nulle part,
Une figure s’élève. Elle est impatiente, trépidante. Et risible.
D’une extrême solennité défait son sac, s’attache, se prépare :
La figure devient la femme, et la femme le fusible.
Légère comme l’ondée, son corps s’agite, se meut, se bouscule,
Au gré des pas qui la mèneront vers le vide.
Le temps s’est arrêté dans une respiration minuscule,
Et la ventrale s’est chargée, et le tissu s’est levé, rapide et limpide.
Ses pieds naviguent à vue, mais ses bras sont sûrs…
De nouvelles congénères la retrouvent, s’ébattent en plein ciel :
Emilie, Marina, Françoise et Jessica, quelques hommes mûrs,
On ne peut pas voler sans eux… Encore moins sans ailes.
Maître Arnaud, sous sa voile perché,
Tenait d’une main ses suspentes, fier cordage ;
Maître Peter, par l’activité thermique alléché,
Luit dit de rester loin des orages.
Doucement le souffle chaud de la brise vénusienne,
Commence son œuvre, s’immisce et se glisse,
Les raies de lumière au vent des persiennes,
Sont nos traînées, qui nous poussent vers l’abysse.
On ne peut s’y méprendre, l’ombre se joue des profils,
À tutoyer les toits de l’univers, à voler vent arrière,
Le cri strident des instruments retentit, devient fébrile,
Se confond à l’effusion du magma, puis se perd.
Les parapentonautes se résignent, enthousiastes et vivants,
Ils ne sont que des points scintillants de la voûte céleste.
Ainsi d’avoir grimpé et survolé cet immense volcan,
Personne ne sera ce pilote qui demanderait son reste.
Tout le monde affale, s’enlace ou se congratule,
Il y a là Isabelle, Sonia, Marie, Evolène, du beau monde !
Par la grâce prononcée d’un vol de ces libellules,
La planète se réjouit d’avoir recueilli notre sonde.
Le Maat Mons crache encore ses fumerolles éperdues
Et déverse à l’atterro son écume incandescente,
Lorsque finalement nous partons de ce monde inconnu,
Il n’y a plus que des flammes en geysers, aucun parapente.
José et Philippe H et Amaury.
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