Mont Pelvoux : ça progresse…

par | 29 Juin 2020 | Paralpinisme | 0 commentaires

Eh oui, le déco du sommet nous résiste encore et toujours… Mais c’est de mieux en mieux, ne désespérons pas !

Pour ce Dimanche 21 Juin, l’objectif était avant tout de réaliser l’ascension du couloir Nord du col Ouest puis du couloir Mettrier qui débouche sous le sommet de la pointe Puiseux au Pelvoux.
La météo n’était pas très encourageante pour le vol libre (15km/h, de Nord annoncé) mais vu que la veille, cette même météo annonçait 10km/h et qu’il y en avait en réalité 0, on décide de prendre la voile a cas ou… En grimpant à Ailefroide la veille, nous avions constaté que la brise se levait à 13h30, l’objectif était donc de décoller avant midi.

Nous sommes partis avec trois copains non volant à 02h30 du pré de Madame Carl pour remonter le glacier noir et attaquer la goulotte. Les faces Nord et couloirs étaient tous bien enneigés. Plusieurs autres cordées dans la face nord de l’Ailefroide et du pic sans nom. Malheureusement pour nous, la première moitié du couloir Ouest était en glace. Ça montait bien quand même, mais les mollets ont chauffé!

Plus nous montons, plus le vol nous semble compromis. Un petit vent au départ, puis des rafales de plus en plus fortes (50km/h). Petite pause casse croute au sommet du col Ouest puis nous attaquons le couloir Mettrier. Là dedans, nos espoirs de décollage s’envolent complètement. Les rafales sont canalisés dans le col de sortie et décrochent des morceaux de corniche qui volent en tout sens. Ça n’empêche que les conditions de grimpe sont excellente. De la neige bien dure régulièrement, de la glace assez profonde pour brocher et une belle portion de mixte sur la fin qui se protège facilement sur friends. C’est bien plus sympa à grimper que la première partie longue et monotone, un régal!

Nous sortons au sommet vers 10h, mais le décollage est inenvisageable : De fortes rafales se déclenchent toutes les 5 min, et le reste du temps, des brises très désordonnées venant de toutes les faces. Nous redescendons donc à pieds avec les copains dans le couloir Coolidge.

Une fois en bas du couloir, nous nous retrouvons bien protégés du vent et quelques bancs de brume le long de la face nous indiquent que l’aérologie est bien plus calme ici. Nous sortons donc le biplace.

Le vol ne fut pas des plus agréables : des thermiques assez forts alors que nous nous efforçions de ne pas trop monter et de rester proche du relief qui nous protégeait du vent. Nous avons fini par un beau posé (crash ?) vent de cul au camping. A la décharge du pilote, le sens du vent a fait plusieurs tours complets le temps du pliage de la voile.

Les copains piétons nous rejoignent  trois heures plus tard, nous avons eu le temps d’aller chercher la voiture et il est grand temps récupérer les calories perdues à base d’un savant dosage de glaces, bières et frites.

Marie et Florent

0 commentaires

Donner votre avis

CATÉGORIES

COMMENTAIRES RÉCENTS