Récit de l’aventure :
Alors que la motivation générale était de voler à Montlambert en ce jour de nord annoncé, le timing dont nous disposions Louis et moi était trop court : Montaud plus tôt était l’alternative à nos envies de voler !
On marche d’un bon rythme : plutôt confiants sur nos fenêtres de tir, on arrive sur un déco à la frontière des nuages de condensation. On voit le sol, mais rapidement ça se bouche ! Louis a des réminiscences d’une fin de tétralogie épique (une histoire de cavalcade depuis la Dent de Crolles pour redécoller sous Pravouta avant que la brume n’empêche le vol à vue, « remember » !). Sinon on se dit que ça va s’ouvrir à un moment, puis se refermer, puis s’ouvrir, puis se refermer (je l’ai déjà dit que ça allait s’ouvrir ?). Mais ça s’ouvre pas fichtre ! Lorsqu’on montait, y’avait pas de quoi s’inquiéter pourtant, et il était évident que si on ne voyait pas grand chose au déco, ça durerait quelques secondes. Fort de ce constat, on décide de traverser le rideau de brume : effectivement au bout de dix secondes, on voit ! Mais on voit pas tout quand même : on a hésité trop longtemps, et du brouillard s’est installé à des endroits moins étagés, dans les combes que dessinent la montagne, et jusqu’à une altitude pas si élevée. C’est un peu limite qu’on se dit, mais on a quand même l’atterro en visu en s’avançant… Et les vaches aussi ! La sagesse nous indique donc de choisir un autre terrain pour ne pas effrayer nos amis les bovins : on pose à côté des voitures, sur un terrain herbeux non cultivé. On est content mais on doit tirer quelques enseignements… On avait oublié de regarder le panneau indiquant si l’atterro était ouvert ou fermé, au niveau de la cabane du parking… Il n’y a pas qu’en période de fenaison qu’il faut le vérifier ! Et si y’a pas marqué « ouvert », ça signifie que c’est fermé, mais y’aura jamais marqué « fermé » ! Bon à savoir n’est-il pas ? Enfin, si jamais du brouillard s’installe, il faut renoncer ou ne pas tergiverser : si tout porte à croire qu’il n’y a rien à traverser, parce qu’on a eu la confirmation visuelle peu de temps auparavant, il est raisonnable de s’autoriser à penser qu’un vol est possible. Si y’a un doute, ou si on met trop de temps à se préparer, il faut s’interdire le vol, car la situation peut vite changer. La situation aurait été différente si on avait un dégagement en vallée, mais le site en l’occurrence présente quelques circonvolutions géologiques qui peuvent garder le brouillard et nous empêcher d’apprécier la proximité du relief, donc restez vigilants ! Enfin, il est à préciser qu’un autre atterro existe, plus à l’ouest vers une petite colline, où les vents ne sont pas trompeurs, contrairement au nouvel atterro officiel… Des négociations seraient en cours par le maire – pilote également – pour l’officialiser. Il faut juste prendre en compte qu’une certaine finesse est nécessaire pour y parvenir !

Préparation embrumée

Les voiles sont prêtes

Louis atterrit