Pour savourer encore des plaisirs de glisse et de vols enneigés, certains irréductibles s’étaient donnés rendez-vous aux aurores le samedi matin. « Certains », ça démarre à deux, mais deux, c’est bien, car on se fait ensuite plus de nouveaux copains !

La salle psychédélique « Rencontres et musique »

Laurent et moi nous sommes donc déplacés en Tarentaise, chez les Nochez (prononcez « eze » sinon ça rime plus), afin de nous frotter au challenge le plus relevé de la saison. Par « relevé », il faut comprendre qu’il comprend un grand nombre d’ateliers, 10 exactement, là où d’autres vols et skis n’en proposent que 4 en moyenne. Autrement dit, faut pas rêvasser, et bien anticiper chaque figure à exécuter, car une mauvaise approche et c’est râpé pour la suite… Dans l’ordre, si je m’en rappelle bien : deux piquets à toucher (en l’air 100 points, au sol 50, et ce pour tous les piquets) => un glissé en pente sur 10m au sol => 3 piquets à toucher (un en aval, un en amont, un en aval, bonjour l’échec !) => une cible à ressourcer => un glissé sur 10m au sol dans un goulet (on dit catabatique ou catastrophique, au choix) => un glissé sur 5m entre piquets dans une pente à 45° (effectivement c’est très chaud) => une cible à ressourcer => ON RESPIRE SUR 300M DE D- ET ON SE PREPARE POUR L’APPROCHE EN S’ETAGEANT => une cible à ressourcer => 4 piquets pas alignés mais presque à toucher => une cible « smiley » à ressourcer pour atterrir le plus loin possible.

À ce petit jeu, les meilleurs pourront se départager en faisant les glissés en « switch » et les cibles en posé « stab ». Parmi eux figurent le vainqueur Eliot Nochez, un peu plus loin dans le classement son père Renaud, ou encore un certain François Ragolski (pas étonnant avec un nom pareil).

Les moins meilleurs n’auront pourtant pas que des miettes, car l’enchaînement des ateliers permet de mettre quelques points et de ne pas blanchir de honte. Vos représentants valeureux du club s’en tireront à bon compte, aux 15e et 18e places, pour un total d’environ 50 participants.

Mais le plus important est ailleurs, car on a passé un moment génial, organisé par des bénévoles au top, et agrémenté d’un fastueux repas le soir. Nous découvrions qui plus est la station de Valmorel, pas non plus épargnée par le manque de neige, mais baignée ce we là par un soleil comme on les aime. Entre les manches, nous avons même pu nous autoriser un combo gagnant en volant sur les faces ouest, protégées par la chaîne de la Lauzière.

On reviendra, soyez-en certains, puisqu’on résiste toujours et encore à l’envahisseur au réchauffement climatique !